La croissance est un processus fondamental des économies contemporaines, lié à la révolution industrielle et à la notion de progrès. Elle transforme la vie des individus en leur procurant davantage de biens et services. À long terme, le niveau de vie des individus (distinct de la qualité de vie) dépend uniquement de cette croissance. De même, l'enrichissement qui résulte de la croissance économique peut permettre de faire reculer la misère matérielle.
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A ses débuts, c’est-à-dire depuis le début du marchandage, l’économie (оικος, la maison en tant que valeur sociale; νομος, l’ordre) existait uniquement sous l’aspect du troc, et ceci jusqu’à la fatidique période du milieu du XVIIIième siècle, celle de la révolution industrielle où les produits commencèrent à être créés en grande quantité et rapidement. A partir de cette époque, nous étions déjà bien loin de la période préhistorique où cette idée ne relevait que de la production d’outils ou de l’échange de bestiaux! Bien que la notion de marché médiéval possédait les mêmes principes, il s’agit depuis la RI de véritable réseau de marchandage où des quantités faramineuses de matières premières sont transformées pour, ensuite, fabriquer des produits finis qui seront vendus à travers le monde.
"Currency from the Middle Age", by Moyrah
Depuis, les gains d’argent n’ont cessé de croître. Et, comme « l’argent attire l’argent », l’Humain en souhaita toujours plus. L’ennui, c’est que nous ne pouvons croître éternellement : nous évoluons sur une planète qui possède des limites, et ses ressources nous le savons bien maintenant, sont épuisables. De plus, on nous parle de dérèglement climatique, ce qui impliquerait que nous devions diminuer notre production, utiliser d’autres matériaux peut-être moins efficaces, moins rentables. Mais il n’y a pas que « nous », pays riches. Il y a aussi les pays pauvres ou en voie de développement qui aimeraient, et certains le réussissent plutôt bien, à prendre le même chemin que nos ancêtres en matière de mode de vie. Prenons par exemple deux pays très souvent cités : l’Inde et la Chine. Autrefois pays quelque peu ignorés sur le plan du libre-échange mondial, car ils n’étaient pas à la pointe de la technologie, ils ont fini par nous rattraper, créant ainsi une immense progression de la consommation des énergies et des ressources à l’échelle planétaire. Le nombre d’habitants peuplant ces pays en a également faire un « danger écologique », car pour nourrir, loger, transporter tout ce monde, il faut encore plus de matières premières que si ces deux pays ne contenaient que 20 habitants/10km2. Entrés maintenant dans la catégorie des pays riches, ils doivent changer leur mode de consommation. Nous devons changer notre mode de consommation.
Mais que faire des autres, les pays en voie de développement? De ceux qui, sans prétention aucune, veulent nous égaler ? Un écologiste quelque peu borné dirait qu’il faut les en empêcher, sans quoi les ressources risquent de s’épuiser encore plus rapidement que prévu. Quant à son ami versé dans l’humanitaire, tout aussi borné également, dirait qu’au contraire, on devrait les aider au détriment du climat en utilisant les produits les plus rapides et les plus rentables possible: nous en avons assez profité, pourquoi pas eux ?
En bonne Suissesse (et…ouais ! :D), je dirais qu’il faut un compromis. Un compromis tellement génial que tout le monde, certes ne serait pas heureux car c’est théoriquement impossible que tout le monde le soit, mais…s’en sortirait convenablement. L’idéal serait que les pays pauvres vivent décemment et que les pays riches régressent radicalement leur besoin pour l’instant quasi-intarissable de consommer, tailladent sur leurs petits plaisirs personnels et futiles qui ne sont en aucun cas obligatoires pour leur survie, même si beaucoup d’entre eux pensent le contraire.
Mais qu’entends-je par « vivre décemment » ? Pour nous, cesser de dépendre totalement des autres (en produisant par exemple quelques légumes ou fruits, en possédant un petit élevage), ou/et en achetant des produits locaux, même s’il faut pour cela ne plus profiter des délices fruités venus du sud comme les ananas ou encore les mangues. Pourquoi ? Car nous volons littéralement les ressources alimentaires et le patrimoine végétal des pays qui en n’ont besoin. De plus, ainsi, nous réduirions également notre consommation d’énergie nécessaire aux trajets. Je vous l’accorde, ce n’est pas ce qu’on pourrait appeler une action-choc…mais ce serait déjà ça ! Imaginez que tout le monde le fasse, je pense que les choses iraient déjà mieux.